Les courses au large ont fortement popularisé la pratique de la voile. Route du Rhum ou encore Vendée Globe, nombreux sont les passionnés de voile à venir assister au top départ ou à l’arrivée de ces courses. La neuvième édition du Vendée Globe, qui s’est tenue en 2020, a ressemblé pas moins de 1,5 million de visiteurs pour le départ des 33 skippers en lice. Une édition record qui prouve l’engouement autour des courses au large qui sont synonymes de rassemblement, convivialité et de réjouissance. Ces différentes courses au large sont réglementées et imposent aux participants des caractéristiques particulières pour pouvoir concourir. Découvrons sans plus tarder les différentes classes de voiliers et les courses qui y sont associées :
Les principales classes de voiliers
Pour les passionnés de voile, les bateaux de courses au large n’ont aucun secret. Mais il peut être difficile de faire la distinction entre les différentes catégories qui existent. Ces dernières sont encadrées par des règles spécifiques appelées dans le jargon de la voile « jauge ». Voici les principales classes de voiliers à découvrir :
La Classe IMOCA
L’IMOCA, International Monohull Open Class Association, est un bateau monocoque encadré par une jauge qui permet au bateau de concourir dans cette classe spécifiquement. L’une des règles principales est que la coque de l’IMOCA ne doit pas dépasser 60 pieds de long (soit 18,28 cm). Cette caractéristique permet à un skipper seul de manier à sa guise son bateau. Les IMOCA sont les seuls bateaux autorisés à concourir lors de la course phare appelée Vendée Globe, c’est la raison pour laquelle cette classe est particulièrement reconnue. Les skippers IMOCA peuvent également concourir d’autres courses telles que la Route du Rhum en solo ou le Transat Jacques Vabre en double.
La Classe Figaro Bénéteau
Créée en 1990, la classe Figaro Bénéteau réunit des voiliers monocoques monotypes, c’est-à-dire que l’ensemble des voiliers qui concourent répondent à un modèle unique. Ils sont tous construits par le même chantier et répondent à des critères définis stricts. Les plans sont donc techniquement identiques, ce qui permet aux skippers de concourir en toute équité. Après près de 15 années de courses à bord des Figaro 2, ces derniers ont été remplacés par les Figaro 3 en 2019. Un modèle optimisé, plus petit, moins coûteux et plus rapide grâce à l’ajout des foils. Ces voiliers ont leur propre circuit de course au large, parmi elles : le Solitaire du Figaro, le Transat en Double ou encore la Sardinha Cup.
La Class40
Le Class40 est un monocoque dont la longueur est réglementée à 40 pieds (soit 12,19m). Bien que cette catégorie soit encadrée par une jauge stricte, les conditions pour répondre aux exigences sont cependant assez simples. Parmi les règles imposées, nous retrouvons l’interdiction d’utiliser certains matériaux, l’obligation d’avoir une quille et un mât fixe ou encore de respecter une longueur et une largeur du bateau à ne pas dépasser. La particularité de la Class40 est que c’est une catégorie composée de bateaux qui peuvent aussi bien être guidés par des professionnels que par des amateurs. Au regard de la variété des profils et les types de parcours proposés, la Class40 est une catégorie de courses au large particulièrement riche, dynamique et conviviale. Les skippers Class40 peuvent concourir lors de nombreuses courses en solo (comme la Route du Rhum) ou en double (comme le Transat Jacques Vabre ou la CIC Normandy Channel Race).
La Classe Mini
Avec des bateaux qui mesurent seulement 6,50 m, la classe Mini est la plus petite classe en course au large. La construction et le fonctionnement de ces bateaux ne nécessitent pas un budget très élevé en comparaison avec les autres classes de course au large. C’est la raison pour laquelle les marins qui y participent sont bien souvent des amateurs. La Mini 6.50 est idéale pour débuter et développer ses connaissances de la mer et de la navigation. D’ailleurs, de nombreux skippers célèbres ont commencé par concourir dans cette classe. Comme par exemple Arnaud Boissières, qui est connu pour avoir terminé quatre fois successivement le Vendée Globe. L’épreuve phare de la classe Mini est la Mini Transat, il s’agit d’une course transatlantique qui se déroule en solitaire et sans assistance. Pour pouvoir y participer et se qualifier, les Ministes doivent cumuler un nombre de miles tout au long de la saison en participant à différentes courses réservées à cette catégorie.
Cette liste n’est pas exhaustive, mais vous l’aurez compris, les classes des bateaux répondent à des jauges qui permettent par la suite aux skippers de participer aux différentes courses au large. Chaque classe a donc sa spécificité qu’il faut respecter avec rigueur pour pouvoir concourir avec son bateau dans une course au large.
